Le paludisme tue plus d'un million de personnes dans le monde tous les ans.
Au Mali, selon certains spécialistes, pratiquement toute la population a le parasite dans le sang, et il demeure la première cause de mortalité infantile.
Mais, aujourd'hui, les autorités sont décidées à enrayer la maladie, en s'appuyant sur un réseau de santé communautaire, un centre de recherche scientifique travaillant avec les structures locales et un réseau associatif dynamique.
Avec le programme national quinquennal de lutte contre le paludisme lancé en 2007, elles se donnent notamment pour objectifs de développer la prise en charge avec des médicaments efficaces, de mener une politique de prévention, notamment en direction des femmes enceintes, et de lutter contre les moustiques vecteurs de la maladie.
Alors que le coût des consultations médicales reste élevé, 11 € en moyenne, dans un pays où 70% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, le gouvernement a par exemple décidé d'appliquer la gratuité des tests de diagnostic rapide, des traitements préventifs et curatifs dans les structures de santé publiques, pour les femmes enceintes et les enfants jusqu'à cinq ans. Des moustiquaires imprégnées d'insecticide à effet durable sont aussi distribuées gratuitement. Et pour la première fois, en 2008, le gouvernement a organisé une campagne de pulvérisation d'insecticides dans les habitations.
Au Mali, le paludisme n'est plus une fatalité.