Le Pape en visite à Marseille samedi 23 septembre 2023 démontre son attachement au bassin méditerranéen confrontée à de graves enjeux géopolitiques, à commencer par les migrations. Il a clairement déclaré qu’il rendait visite à Marseille et non à la France. C’est donc en tant que chef spirituel et non en tant que chef d’État du Vatican qu’il s’est rendu à Marseille.
Les élus de la République Française en général et le Chef de l’Etat en particulier doivent, face à cet événement se doivent d’avoir une attitude conforme au principe de laïcité inscrit dans la constitution de notre République.
La laïcité repose sur trois principes : la liberté de conscience et celle de manifester ses convictions dans les limites du respect de l'ordre public, la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses, et l'égalité de tous devant la loi quelles que soient leurs croyances ou leurs convictions.
Aussi il est inquiétant d’entendre que :
- le calendrier législatif aurait été modifié et que l’examen du projet de loi « fin de vie » retardé pour ne pas être examiné en même temps que la visite du pape qui est ouvertement opposé à l'euthanasie et au suicide assisté, comme une extrême majorité de la communauté catholique ?
- le Président de la République accueillerait le pape dès son arrivée et le rencontrerait le lendemain lors d’un rendez-vous privé.
- le Président de la République Française assistera à la messe au stade Vélodrome qui rassemblera les croyants.
Alors qu’il faut expliquer, aux plus jeunes notamment, les valeurs françaises qui permettent le vivre ensemble, la participation à cette messe papale en tant que chef d’état constituerait un manquement à cette obligation et ne peut qu’affaiblir la Laïcité et la République.