J’ai lu dans les Echos, un article [ci-dessous] relatif à la « vie » du PS, qui me semble intéressant quoi qu’il oublie beaucoup d’autres éléments de la galaxie. Je pense notamment à UTOPIA, Socialécologie, le Pôle Ecologique, ainsi que Nouvelle Gauche. Il est vrai que pour la presse ils sont moins interressant car ils bossent vraiment, ceux ne sont pas des écuries présidentielles...
Les echos.fr : La galaxie des clubs de réflexion socialistes s'étend
[30/06/09]
Dans la panoplie du parfait socialiste, il y a des mots incontournables, comme « rénovation », et des expressions fétiches, comme « ouvrir les portes et les fenêtres ». Pour que l'équipement soit complet, il faut aussi disposer d'un club, d'une association ou d'un groupe de réflexion... Les « fabiusiens », qui ont longtemps eu un club, n'en ont plus (mais Laurent Fabius est très actif sur son blog). Même chose pour Martine Aubry, qui a mis en sommeil le sien (« Réformer ») depuis qu'elle est premier secrétaire. Mais, depuis le week-end dernier, la galaxie socialiste s'est enrichie de deux nouvelles associations avec celles de François Hollande et de Manuel Valls. Revue d'effectifs.
Ce n'est pas encore une association, mais cela va le devenir. Hier soir, lors d'une « initiative de réflexion », le député-maire d'Evry, Manuel Valls, a jeté les bases de ce qui deviendra « un club et un réseau ». Candidat potentiel pour l'élection présidentielle de 2012, il a pris l'initiative d'une « réflexion sur le renouveau de la gauche et en même temps sur sa différence par rapport à la droite », car, selon lui, rien ne bouge au PS et la gauche « s'installe dans la routine de la défaite ».
Cette association, structurée autour de Ségolène Royal, n'a jamais été aussi active que depuis sa défaite à l'élection au poste de premier secrétaire, fin 2008. Présidée par Jean-Pierre Mignard, l'association foisonne d'initiatives, de débats, de réflexions... sur le principe de la « démocratie participative ». Sur le site Internet de « DA », à l'extrême droite du bandeau qui présente l'intégralité du site, on aperçoit un discret petit logo du poing et la rose. Mais lorsque l'on clique dessus, rien ne se passe...
« Ce nom exprime ce besoin d'un renouveau des idées de la gauche et de la social-démocratie, renforcé par l'exigence de régulation qu'appelle la crise économique et financière, par l'hégémonie insupportable des droites en Europe, par l'avènement d'Obama aux Etats-Unis », explique le député Pierre Moscovici, son instigateur.
Que reste-t-il de l'Espoir à gauche, le courant issu de l'ex-« motion E », qui soutenait la candidature de Ségolène Royal lors du Congrès de Reims ? Vincent Peillon, qui en revendique le leadership (bien que François Rebsamen en soit également l'un des animateurs), a multiplié les « sorties » contre l'ex-candidate à l'élection présidentielle. Il a irrité la présidente de Poitou-Charentes dont certains amis, comme Jean-Louis Bianco, sont moins assidus aux réunions du courant. Gérard Collomb et Jean-Noël Guérini ont également pris leurs distances.
Cette association a été lancée samedi dernier par François Hollande et ses amis lors d'une journée de débats à Lorient. Elle se substitue à une précédente structure qui était baptisée « Changer la gauche ». On retrouve dans l'association les proches de l'ancien premier secrétaire, comme Stéphane Le Foll (président de l'association), Michel Sapin et Bruno Le Roux.
Il s'agit de l'association créée par Arnaud Montebourg. Mais à bien regarder son site Internet, on se demande si elle vit encore : rien n'est inscrit à l'agenda ; la revue de presse s'arrête en novembre 2007, la dernière prise de position date de décembre 2008... Cependant, un onglet « secrétaire national à la rénovation » montre que le site, s'il n'est pas très actif, n'est pas en jachère. Le rapport sur les primaires, rédigé notamment par Arnaud Montebourg, a été mis en ligne le 19 juin.
Ce « think tank » a été créé par Benoît Hamon et Noël Mamère en 2008 après les défaites de 2002 et 2007 et « l'éloignement progressif des catégories populaires de la gauche ». Autre motif de création de cette structure : un « échec idéologique dès lors que la gauche apparaît aux yeux des Français comme le parti de l'ordre ancien tandis que la droite réussit le tour de force d'incarner le camp du mouvement ».
Ce club de réflexion, présidé par le député-maire de Grenoble, Michel Destot, rassemble essentiellement des « rocardiens historiques », comme Alain Richard ou Alain Bergounioux. L'ancienne ministre mitterrandiste Catherine Tasca en fait également partie. L'originalité d'« Inventer à gauche » est d'être un « pur » club de réflexion et non une plate-forme de lancement pour un futur candidat. « Nous, nous sommes plutôt pour la primaire des idées ! », s'amuse Alain Bergounioux.