Lundi 7 mars après-midi, j'étais invité par un groupe de travail du Conseil Des Séniors à visiter des points noirs de mobilité dans la ville : à Montplaisir, Douzies, Sous-le-Bois, l’Epinette, route de Mons, le Pont-Allant, le Petit Bois…

Les connaissances et propositions de chacune et chacun vont permettre d’apporter des réponses pertinentes pour améliorer le plaisir et la sécurité des déplacements de toutes et tous dans la ville.

Vendredi 25 février matin, nous étions en visioconférence avec les élèves de deux classes de l’école PAGNOL à Montplaisir et avec une école de Jeumont pour un bilan de l’action « Qualité de l’air aux abords des écoles » organisée par l’Agglo et animée par ATMO - Hauts De France d'octobre à décembre 2021.

Puis nous nous sommes rendus dans les classes pour remettre aux élèves un trophée qui leur rappellera leurs engagements.

La finalité de cette action : agir contre les pollutions, pour la santé environnementale et la prévention sanitaire, et la mobilité durable.

Participaient à la rencontre : Benjamin SAINT-HUILE, président de l’Agglo et Jacques PARIS, président d’Atmo - Hauts de France.

Bravo à tous les acteurs.

La FUB a publié le jeudi 10 février, lors de son congrès, les résultats de la 3^ème édition du baromètre des villes cyclables réalisé à l’automne 2021, du 14 septembre au 30 novembre. Relayée dans toute la France par les 471 associations membres, dont Droit Au Vélo – Maubeuge Sambre-Avesnois. L’enquête du Baromètre était librement accessible en ligne.

Les résultats du Baromètre confirment l’engouement citoyen pour le vélo constaté depuis des années.

Au niveau national, l’enquête a recueilli près de 280 000 réponses. Le nombre, par rapport à 2019, est encore en très forte augmentation, surtout dans les villes moyennes et dans les petites villes.

Seules les communes ayant atteint un minimum de 50 réponses de cyclistes ont été classées. Au total, 1625 communes regroupant 35,3 millions d’habitants sont classées au Baromètre des Villes Cyclables et 8111 communes ont obtenue au moins une réponse de cycliste.

Le Baromètre des Villes Cyclables est la plus grande enquête citoyenne sur le vélo dans le monde.

Au niveau local, sur Maubeuge, 87 personnes ont répondu au questionnaire, elles étaient 57 en 2017, 74 en 2019. Le nombre est en augmentation, mais 3 répondants pour 1000 habitants, c’est encore trop faible. Maubeuge, dans la catégorie « ville moyenne » a obtenu la note E « plutôt défavorable ». En Sambre-Avesnois, malheureusement, Maubeuge est la seule commune retenue.

Ces résultats n'ont rien d’étonnant, ils sont à l’image de la grande dépendance de notre territoire à la voiture individuelle et au déficit de prise en compte de la mobilité dans les politiques locales, notamment les modes de déplacements actifs et les transports collectifs.

Cependant, quelques signes sont encourageant et annoncent une évolution :

- en mars 2019, le SMTUS, Autorité Organisatrice de la Mobilité en Sambre, a adopté le Plan de Déplacements Urbains de la Sambre ;

- en juin 2021, la ville de Maubeuge a adopté un Plan Vélo Communal ;

- en octobre 2021, le SMTUS a adopté, un Schéma Directeur Cyclable et Piétonnier pour la Sambre.

Mais les efforts à effectuer sont importants, notamment par la Communauté d’Agglomération et le Département qui refusent toujours d’appliquer, au fur et à mesure des travaux de réfection des voiries, les dispositions de la LAURE - la Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie  de 1996 et de l’article L-228-2 du Code de l’environnement qui fonde l’obligation des collectivités à l’aménagement d’itinéraires cyclables à l’occasion de toute réalisation ou rénovation de voie urbaine.

La dégradation des services publics se fait au détriment du public, mais les décideurs ne vont pas aux urgences à l'hôpital, ne prennent pas les transports en commun, tout comme leurs enfants ne fréquentent pas l'école publique.

Les armes utilisées pour la destruction sont principalement :

>la réduction des financements,

>ainsi que de la réduction de la qualité des services,

>et l’endettement.

Et la COVID19 aggrave une situation dégradée depuis des décennies.

Elle semble être aussi un prétexte, exemple : la suppression des trains durant la COVID. Ce qui se profile, c'est la suppression de 10% des TER. Si c'est vraiment le cas, le réseau ferré n'aura plus aucune efficacité et la voiture encore un bel avenir.

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Les services publics permettent des bénéfices individuels et collectifs ; la santé, l’éducation, le transport… sont des choix de société indispensables qui coûtent.

L’optimisation des ressources au service des objectifs est nécessaire, mais pas pour la rentabilité financière.

Dès le 1er mars, afin de promouvoir des transports moins polluants, suite à l’adoption en décembre 2019 de la LOM - Loi d’Orientation des Mobilités pour sortir de la dépendance automobile, les firmes automobiles devront dans leurs publicités afficher des messages encourageants un usage raisonnable de la voiture. Elles auront aussi l’obligation de faire figurer la classe d’émissions de CO2 des véhicules promus [loi climat, avril 2021].

Elles auront le choix entre trois messages à apposer sur les publicités : 

-« Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo »,

-« Pensez à covoiturer »,

-ou « Au quotidien, prenez les transports en commun ».

Cette mesure n’est bien entendu pas bien accueillie par tous, certains la trouveront abusive, d’autres pas incitative. Des tas de freins peuvent être mis en avant : les transports en commun ainsi que le covoiturage ont leurs limites, la notion de trajets courts est discutable, marcher ou pédaler quand il n'y a pas d’infrastructure n’est pas évident… malgré toutes les excuses possibles, nous on y croit ! Profiter de la publicité pour inciter à réfléchir, c’est une méthode plutôt intelligente.

Marchons et pédalons !