Hier, mardi 15 novembre, se déroulait une séance du conseil de la Communauté d’Agglo Maubeuge Val de Sambre. Les élus communaux et communautaires auraient dû se prononcer sur la mise en œuvre de l’Extension des Consignes de Tri – ECT. Concrètement, cela signifie que, dès le 1er janvier 2023, nous devrons tous mettre tous les plastiques dans la poubelle de tri, et que la filière de collecte, tri et traitement des déchets doit s’y adapter.
Compte-tenu de la tension, des pressions mais aussi à la demande d’élus qui estiment ne pas être suffisamment informés, le président de la CAMVS a reporté le débat et la décision.
Ci-dessous, vous trouverez le texte que je m’apprêtais à lire pour argumenter mon vote.
Monsieur le Président, et vous toutes et tous chers collègues,
mon propos concerne, bien sûr, cette délibération et le SMIAA, mais aussi la délibération 41 et le choix d’un nouveau centre de tri.
La Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte - LTECV, qui est à l’origine du sujet de ce soir : l’Extension des Consignes de Tri, date de 2015.
Vous avez attendu le 7 novembre 2022, moins de 2 mois de l’échéance du 31 décembre, et une semaine avant le Conseil Communautaire décisionnaire de ce soir, pour présenter le dossier aux élus. Afin de nous approprier un dossier aussi important, nous aurions dû recevoir les documents bien avant, ils n’étaient même pas sur la table le jour de l’inter-commission du 7 novembre. Cerise sur le gâteau, il y a quelques jours, lors d’une conférence de presse les présidents des 4 EPCI ont annoncé que la décision était prise. L’opacité, le déni de démocratie, qui caractérisent la méthode de travail est insupportable.
Et puis, vous le savez, la même loi de 2015, traite d’autres sujets : le tri des biodéchets à la source par les particuliers avant fin 2024, la tarification incitative faisant intervenir le volume et la qualité des déchets dans le calcul de la taxe… mais aussi la réduction de la production des déchets.
Les principaux acteurs, de tous ces changements nécessaires, sont les usagers. Ceux sont les habitants les premiers concernés, et malheureusement les derniers informés. Une méthode de travail plus globale et ouverte associant les forces vives du territoire serait bien plus efficace.
Concernant la fiscalité, vous le savez, elle ne fera qu’augmenter tant que l’on n’aura pas réussi à réduire massivement la production des déchets.
D’autre part, comment peut-on accepter un projet de délocalisation d’une activité si essentielle au bien vivre des habitants, une délocalisation en totale contradiction avec les enjeux du développement durable, une délocalisation qui occasionnera une perte d’autonomie de notre territoire, une perte pour l’économie et l’emploi local et un dénie d’écologie, le projet s’installerait sur un site pollué à Douchy-les-Mines qui impacterait la rivière située au pied du site et aurait des conséquences environnementale et sanitaire néfastes sur la population ?
Alors que l’on parle d’économie circulaire, de proximité, de circuit court, de démocratie participative et d’innovation sociale, et au regard des enjeux écologiques, économiques et sociaux, votre projet est insoutenable !
Vous l’avez compris mon choix c’est l’humain et l’environnement d’abord !
commenter cet article …