Depuis plusieurs années, les circuits alimentaires courts connaissent un succès croissant.
S’agit-il d’un courant de pensée ésotérique, d’un domaine réservé aux bobos, une nouvelle mode, d’un engouement passager ? Ou peut-on y voir l’amorce d’un changement de société ? La part de la vente directe dans la consommation globale reste marginale, mais ce qui est nouveau, c'est la diversification des types de vente. A côté des marchés de ville ou de village, de nouvelles formes se développent : livraisons de paniers fermiers, boutiques de producteurs, sites Internet… qui grappillent des parts de marché à la grande distribution.
L'absence d'intermédiaire aboutit souvent à un système gagnant-gagnant : le consommateur se procure des produits frais à un tarif raisonnable tout en connaissant la traçabilité du produit.
Le producteur accroît ses revenus tout en réduisant ses coûts de transport. Il bénéficie aussi d’un paiement immédiat. Dans le cas des Amap, le paiement des produits à l’avance par les consommateurs contribue à sécuriser le modèle économique des exploitations.
Par ailleurs, l’activité des ces exploitations, qui suit davantage les saisons, est plus diversifiée que celles des exploitations traditionnelles. Cela tend à les rendre moins vulnérables aux aléas économiques et climatiques.
Les circuits courts favorisent le maintien des emplois en milieux rural et seraient également créateurs d'emplois. En moyenne, les AMAP permettent de créer un emploi pour 40 familles adhérentes. La transformation et la vente des produits sur place mobilisent également du personnel.
Les circuits courts favorisent également une relocalisation de l’économie qui répond aux préoccupations écologiques visant à diminuer les dépenses énergétiques. En effet, les produits vendus en circuits courts parcourent peu de distances, nécessitent moins d’emballage et de conditionnement…
Les circuits courts favorisent aussi de nouveaux liens sociaux entre producteurs et consommateurs permettant aux agriculteurs de valoriser leurs productions.
Venez débattre de ces questions à Maubeuge le jeudi 22 novembre.