L'abstention et la victoire de la droite laisse les mains libres à Sarkozy et Barroso pour aller plus loin et plus vite dans leur programme de renforcement du libre échange et de la concurrence [soi disant libre et non faussée] dans tous les secteurs : agriculture, énergie, transports, santé, services… de marchandiser plus vite, de réduire encore les dépenses publiques !
Cependant, pour la première fois depuis 1988, l'addition Droite, extrême droite et centre droit est en dessous des 50%. L'UMP est en tête mais doit s'inquiéter de l’absence totale de réservoir de voix et parce que 28% c’est peu pour un Président de la République en place.
Cependant, 16% PS + 16% Verts + 6% Front de Gauche = 38% pour la Gauche alors qu’elle est divisée. J’imagine ce qu’aurait pu être le résultat d’une Gauche rassemblée autour d’un projet européen démocrate, social, écologiste et altermondialiste. Cela reste un beau projet pour tous ceux qui veulent une vraie alternative au libéralisme.
16% des électeurs ont cru que les socialistes étaient en capacité de Changer l’Europe, alors que nous n’avons pas encore su changer notre parti. Changer le PS, maintenant est un impératif. Il doit maintenant construire un vrai programme pour une alternative au libéralisme avec une ligne d'alliances claire. Pour cela le travail en commun avec les Verts, le PCF, le PG, les radicaux et le MRC est indispensable.
Les Verts, les grands gagnants de cette élection, ont bénéficié d’un contexte climatique et d’un type d'élection correspondait à la mobilisation de leur électorat potentiel. Leur campagne a été bonne, leur choix de candidats aussi. On ne peut que se réjouir que la nécessité impérieuse d'agir pour la planète anime le débat politique. Cela fait aussi mentir tous ceux qui pensaient que ce n’était pas un sujet intéressant en temps de crise économique. Cela doit également amener le PS à aller plus loin dans la prise en compte de l’urgence écologique et des questions environnementales.