La Guadeloupe a commencé le 20 janvier 2009, à l’appel d’un collectif de 52 organisations syndicales, politiques, d’associations de consommateurs, d’associations populaires et culturelles, un mouvement de grève générale. En Guadeloupe, pour une population de 450.000 habitants : plus de 100 000 personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté, il y a 25 % de chômeurs, et le taux de chômage des jeunes est de 45%. L’île ne compte 4 000 contrats aidés pour 150 000 personnes ayant un emploi de. Les bas salaires y sont légion, surtout chez les femmes. La manifestation du 29 janvier 2009 a rassemblé 25 000 manifestants. A l’échelle de la France cela correspondrait à une manifestation de 3,5 millions de personnes.
Depuis, cette grève générale unitaire et illimitée s'étend à la Martinique, à la Guyane et à la Réunion. Ils se battent contre la vie chère, les bas salaires, les licenciements et le chômage, pour leur dignité.
Les travailleurs et la population demandent : le relèvement immédiat des salaires, des minima vieillesse et sociaux de 200 €, la défense et la création d’emplois, la formation notamment pour la jeunesse, l’amélioration du droit et des libertés syndicales, la baisse des loyers. Depuis le 20 janvier, il n’y a plus de carburant dans les stations service. Les coupures d’électricité et d’eau se multiplient. La nuit, des poubelles et des carcasses de voiture sont incendiées. Les barrages sur les routes se multiplient.
Leur combat est le nôtre, il est exemplaire.
Nous devons apporter toute notre solidarité aux Guadeloupéens, Martiniquais, Guyanais et Réunionnais qui proclament avec la même force que ce n'est pas au peuple de payer la crise!
Mais cette crise est aussi politique. Rappelons nous les émeutes en Guadeloupe de mai 1967. Pour rattraper les inégalités historiques, une rénovation profonde des institutions et du système économique est indispensables.