Jeudi 29 à Maubeuge, qu’elle belle journée dès 10h plus de 1000 personnes dans la rue éclairées par un soleil splendide. Enfin, est ce le réveil de la gauche... ?
C’est certainement au moins deux million de manifestants dans toute la France, avec une très forte présence des salariés du privé, à côté de ceux du public. C’est inédit depuis des décennies, surtout sans les très fortes composantes lycéennes et étudiantes comme pour le CPE en 2006.
N’en déplaise au gouvernement, nous ne nous sommes pas « baladés » juste pour exorciser un peu de nos angoisses du lendemain, mais bien pour revendiquer une autre politique. Le message que nous avons envoyé est clair : après des dizaines de milliards investis pour sauver les banques, nous voulons que le gouvernement donne désormais une priorité absolue à la sauvegarde de l’emploi, à la réduction des inégalités, au soutien du pouvoir d’achat, au renforcement des garanties collectives, à la moralisation de la sphère financière hautement responsable de la situation actuelle.
En juillet dernier, le Président de la République déclarait : « Désormais, quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit ». Cette fois, il a du s’apercevroir que l’heure est venue de l’écoute, du dialogue et de la concertation. J’espère que cette fois, il aura pris conscience qu’il est plus que temps de mettre en place une politique à la hauteur de la crise qui touche massivement et dans son ensemble notre société.
Les 8 organisations syndicales ont fait des propositions communes et constructives, en particulier pour réorienter les mesures de relance vers la sécurisation des parcours professionnels et vers le pouvoir d’achat des ménages les plus en difficulté. La crise économique se double en effet d’une crise morale qui rend la situation d’autant plus choquante que les plus exposés à la crise trinquent alors que d’autres catégories sont épargnées et se voient exonérées de tout effort de solidarité...
Les inégalités s’accroissent, les salariés et demandeurs d’emploi ne peuvent plus l’accepter.
Le Gouvernement d’une part, le patronat et les employeurs d’autre part, doivent assumer leurs responsabilités et répondre aux demandes formulées dans la déclaration intersyndicale du 5 janvier 2009.
Les salariés et leurs organisations doivent rester mobilisés pour obtenir partout des négociations sur les revendications.
Comme les Guadeloupéens depuis plus de 2 semaines osons la grève générale !