En France, dès 1890, les manifestants du 1er mai ont pris l'habitude de défiler en portant à la boutonnière un triangle rouge. Celui-ci symbolisait la division de la journée en trois parties égales : travail, sommeil, loisirs.
Le triangle sera quelques années plus tard remplacé par la fleur d'églantine et en 1907 par le muguet, symbole du printemps.
Le brin de muguet est porté à la boutonnière avec un ruban rouge.
Le 1er mai 1891, à Fourmies, la manifestation tourne au drame. La troupe tire à bout portant sur les ouvriers. Elle fait dix morts dont 8 de moins de 21 ans.
Le 1er mai 1936, les manifestations prennent une résonance particulière car elles surviennent deux jours avant le deuxième tour des élections législatives qui vont consacrer la victoire du Front populaire et porter à la tête du gouvernement français le leader socialiste Léon Blum.
C'est pendant l'occupation allemande, le 24 avril 1941, que le 1er mai est officiellement désigné comme la Fête du Travail et de la Concorde sociale et devient chômé. Cette mesure est destinée à rallier les ouvriers au régime de Vichy. Son initiative revient à René Belin, ancien dirigeant de la CGT, devenu secrétaire d'État au Travail dans le gouvernement du maréchal Pétain.
En avril 1947, la mesure est reprise par le gouvernement issu de la Libération qui fait du 1er mai un jour férié et payé...
En fait, le 1er mai les travailleurs de tous les pays devraient se réunir dans chaque village, dans chaque ville, pour organiser des réunions, non pour fêter ce jour mais pour faire le compte de leurs forces, pour déterminer les possibilités d’actions afin améliorer la condition humaine…
Il est malheureusement plus facile pour les travailleurs de se rassembler et plus commode de manifester, que de discuter en commun de tout ce qui concerne les questions essentielles du présent et de l'avenir, de s'occuper de leurs affaires directes et se préoccuper de leur émancipation.
Le premier Mai, c'est le symbole d'une ère nouvelle dans la vie et l’émancipation des travailleurs.